Quand Goldoni débarque à Chambly !

 André Corbeij

CHAMBLY – Pour chasser la grisaille de novembre, le café-théâtre de Chambly vous propose mois-ci un voyage dans le temps avec Les Rustres, de Carlo Goldoni, qui sera présenté dans la plus pure tradition de la Comedia Del Arte», assure le metteur en scène Daniel Boutin.

Cette comédie sera peuplée d’hommes qui ont beau à jouer les rustres, les durs à cuire, les maîtres de la maison… mais ces derniers seront confrontés à des femmes qui n’entendent pas se laisser faire, malgré leurs rivalités irrésistibles. Elles monteront un scénario afin de favoriser le mariage d’une jeune fille amoureuse…

Taquinerie, boutades, répliques savoureuses empreintes de beaucoup d’humour et de dynamisme. Un humour fin et des personnages solides. Voilà le menu qui vous est proposé ay café-théâtre de Chambly les vendredis et samedis de 10 novembre au 9 décembre.

La pièce met en vedette Denis Bonneau, Sophie Gagnon-Styrczula, Clement Goyette, Anne-Marie-Guay, Daniel Lachance, Benoît Lacombe, Martin Leduc, Hélène Michaud et Chantal Reichel.

La fièvre des planches

Avec ce Goldoni, Daniel Boutin signe sa troisième mise en scène en carrière. Il avait déjà monté Le Malade imaginaire de Molière et Appelez-moi Stéphane, de Claude Meunier et Louis Saïa.

M.Boutin a fait ses débuts sur les planches du café-théâtre en 2005 où il avait ébloui le public dans la peau de William Shakespeare, dans la pièce Moi, Willliam S.

Mais son amour pour le théâtre remonte à beaucoup plus loin, car il est présent dans le paysage culturel chamblyen depuis plus de trois décennies.

Plus jeune, Daniel Boutin rêvait de faire carrière au théâtre. En parallèle de son métier de graphiste, il a toujours joué sur les planches. Il a fait ses débuts à Chambly au milieu des années 1980.

« J’ai eu le privilège de rencontrer Bernadette Laflamme au Cercle Joseph-Octave Dion. J’ai travaillé pour l’organisme comme graphiste. Puis, par la bande, j’ai commencé à faire de l’animation au fort-Chambly , pour présenter au public des saynètes à caractère historique».

Après un déménagement à Saint-Hubert, Daniel Boutin revient s’installer à Chambly en 2000. Il inscrit ses filles au café-théâtre.

 «En mon for intérieur, je savais bien que l’on pourrait faire cette activité ensemble evec mes filles. Et j’y suis depuis tout ce temps», lance Daniel Boutin.

En jouant sur les planches du café-théâtre de Chambly et travaillant sur les mises en scène, Daniel Boutin a pu mettre en commun ses deux passions.

 «Je joue pour le plaisir. Dans la mise en scène, tu te retrouves de l’autre côté du miroir. La beauté au café-théâtre de Chambly c’est de pouvoir travailler avec des comédiens de tous les niveaux et de la amener à donner le meilleur d’eux-mêmes en fonction de leur jeu. J’ai toujours excitant de voir le résultat final et de le partager devant un public», conclut Daniel Boutin.

Photographies: Gracieuseté Bernard L’Arrivée