LONGUEUIL – Suite à une lettre publiée dans ces pages par un parent dénonçant une réglementation écartant des séries finales du RSEQ Montérégie les équipes de football cadets et juvéniles issues du jumelage de deux écoles (Marieville et Saint-Césaire), le directeur général du RSEQ Montérégie Hugo Roy a précisé la position de l’organisme sur le sujet :
‘’En effet, nous sommes bien au courant de cette situation. Un processus devrait éventuellement être mis en place par les écoles concernées afin d’analyser la possibilité que les équipes de football puissent continuer à participer à nos ligues, tout en respectant la règle provinciale de regroupement d’écoles. Encore cette année, le RSEQ Montérégie a proposé aux écoles de participer aux ligues sous certaines conditions, dont celle de pouvoir être champion de saison régulière uniquement, sans accès au championnat régional. Le tout s’est fait en collaboration avec les directions des écoles concernées avant le début de la présente saison. L’objectif est que toutes les équipes qui participent au championnat régional puissent avoir une chance d’accéder au championnat provincial. Pour ce faire, les équipes doivent être conformes à la règle de regroupement d’écoles’’.
Des solutions ?
Du côté de l’organisation des Griffons et des Castors, les dirigeants d’équipes sondent les solutions. On propose des pistes de réflexion. Ils souhaitent voir un assouplissement de la réglementation en tenant compte des ressources disponibles aux équipes moins bien nanties.
On parle ici de la réalité des écoles en région de basse densité de joueurs de football. Pour exister, Marieville et Saint-Césaire doivent fusionner pour essayer de maintenir en vie leurs équipes. Ces deux villes partagent les infrastructures et les coûts importants d’équipements. Leurs programmes de football ont été intégrés avec succès voilà une quinzaine d’années. Il leur est donc impossible de faire marche arrière et d’avoir une équipe pour chaque école.
‘’ Les coûts d’infrastructures et d’équipements, la difficulté de doubler le personnel d’entraîneurs et le risque bien réel de ne pas avoir assez de joueurs risquent de tuer le programme. L’école PGO n’a plus aucun espace pour accueillir une équipe de football, donc ce sera la fin du football pour cette école. Pour l’école MET, ce sera du football à 9, mais l’intérêt des joueurs et des entraîneurs n’y est pas, alors le risque de voir le football disparaître dans cette école est très élevé.’’, explique l’organisation des Griffons et des Castors, qui demande au RSEQ de revoir sa position.
Elle propose l’idée de simplifier les règles partout au Québec. ‘’Nous croyons fermement que la décision d’établir la règle de 600 élèves et moins pour permettre une association d’écoles pour tous les sports est préjudiciable pour le football et pour les élèves résidant dans les agglomérations à faible densité. Dans un moment où l’on dénonce les effets nocifs des écrans et des réseaux sociaux sur la santé mentale et physique des adolescents, où on ne cesse de dire que l’anxiété chez nos jeunes est en augmentation, que nos jeunes n’ont jamais été aussi médicamentés, nous croyons que nous devons mettre tout en œuvre pour les amener à faire du sport, donc à avoir une offre de sports la plus diversifiée possible’’.