Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Le pont Yule mis en service en 1846 avait résisté aux crues des eaux jusqu’en 1902. En 1902, en 1904, la structure du pont en bois est soulevée par la crue des eaux et par la poussée des glaces.
1902. Printemps hâtif. D’immenses étendues de terrains sont inondées en haut du Richelieu. L’eau est montée très haute et dimanche on a craint que les ponts traversant notre rivière ne soient emportés. Plusieurs piliers du pont du chemin de fer Vermont Central ont été brisés. (Le Canada Français, 21 mars 1902). De grandes étendues de terrains sont toujours inondées. (Le Canada Français, 28 mars 1902).
Le pont de bois du chemin de fer Vermont-Central entre Chambly-Canton et Richelieu a été complètement emporté par la glace vendredi matin à sept heures. Ce pont avait été reconstruit à neuf depuis la construction de la chaussée pour l’usine électrique. Le train de Saint-Césaire était passé sur le pont cinq minutes avant l’accident. Les débris du pont ont été emportés tout près du pont Yule à une distance de trois arpents. Deux arcades de ce dernier pont ont aussi été emportées. La glace est refoulée à perte de vue. On craint beaucoup pour la chaussée de la Montreal Light Heat and Power Company. (La Patrie, Samedi saint, 2 avril 1904. Photo).
La débâcle à Chambly Bassin
L’eau s’élève peu à peu au-dessus de la digue de la Montreal Light, Heat and Power. Depuis deux jours, le niveau s’est élevé de cinq pieds, ce qui est un pied de moins qu’en 1887 et à peu près la même chose que les années dernières. Il n’y a encore eu aucun danger d’inondation. Cependant la situation pourrait changer subitement, si nous avions de grandes pluies. (Le Canada, 29 mars 1905. Photo de la ligne électrique renversée).
Illustrations : Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, fonds Armand-Auclaire, P001P133 et P119