SAINT-PAUL – Élu voilà à peine 15 mois, Robert Vyncke sollicitera un second mandat à la maire de Saint-Paul-d’Abbotsford lors du scrutin municipal du 5 novembre.
Son arrivée en politique municipale en juillet 2016, s’était faite dans une période plutôt tumultueuse à la suite du départ du maire Jacques Viens, qui avait créé une division et entraîné le départ de plusieurs conseillers.
«La situation avait forcé le déclenchement d’une élection. Dans ce contexte-là, j’ai joué un rôle d’intermédiaire pour apaiser le tumulte», explique Robert Vyncke. «Dans cette foulée, des citoyens m’ont invité à me porter candidat comme maire. Ma stratégie était de recréer l’harmonie au village. Les gens n’aiment pas les conflits. Ça ne fait pas avancer les choses. Avec les anciens et les nouveaux conseillers, nous avons réussi à travailler de façon magnifique ensemble», poursuit M. Vyncke, qui a notamment fait carrière pendant près de 20 ans à la DPJ à Montréal du côté anglophone, puis dans un cabinet-conseil comme consultant en gestion de conflits auprès des entreprises privées et publiques.
Avant de solliciter un deuxième mandat, le maire sortant est allé prendre le pouls de la population.
«Avec l’appui des citoyens et des différents organismes communautaires pour l’équipe en place à la Mairie et avec le support de ma tendre et bien aimé, j’ai décidé de poursuivre le travail qu’on a commencé. L’harmonie est revenue au conseil de Ville. Nous avons maintenant deux caucus par mois. Les conseillers aiment les discussions où tout le monde peut s’exprimer avec toujours pour but de trouver un consensus productif et proactif. Ce climat-là, les conseillers veulent le garder», explique le maire.
Dossiers et projets
S’il est réélu, le développement économique, domiciliaire et agrotouristique sera au cœur du prochain mandat de Robert Vyncke.
«Au printemps, derrière l’hôtel de ville, nous aimerions débuter le développement de 80 unités dans le résidentiel. Nous voulons faire avancer le dossier de l’accès au Mont-Yamaska dans le respect des droits des propriétaires. Nous avons réglé une chicane qui a duré plusieurs années concernant le chemin Jodoin. L’accès à la montagne par les VTT et motocross doit être régulé», explique le maire.
Parmi les autres dossiers dans la mire du magistrat, on retrouve le maintien du patrimoine bâti, la sécurisation de la route 112 qui passe au cœur du village et le développement commercial et entrepreneurial pour assurer la survie du village. Les petites entreprises en lien avec l’agroalimentaire qui découle de la production bio, notamment la transformation de fruits et légumes seront ciblées.
«L’agriculture compose 80% de notre territoire. On a pas beaucoup d’espace pour les entreprises, mais avec le soutien de la MRC et du CPTAQ, on pourrait améliorer nos chances d’accueillir de petites industries», explique Robert Vyncke.
«Il faudra travailler de concert avec les agriculteurs pour voir ce qui peut être fait du côté de l’acériculture, dans le respect de la réglementation. D’ailleurs dès novembre, nous allons poursuivre la refonte réglementaire dans un processus de consultation citoyenne. Avant Noël, nous souhaitons finaliser la nouvelle réglementation et le plan d’urbanisme pour le développement de certains secteurs. Notre population se maintient, mais si on ne fait rien, elle va décliner», conclut le maire.
Photographie: André Corbeij/Reproduction interdite