Des scènes d’hiver au temps où il y avait de la neige en surplus

 

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Pour ne pas oublier que notre pays “c’est l’hiver, un pays de poudrerie, où la neige au vent se marie“, nous vous proposons des moments du passé.

L’entretien des chemins d’hiver a longtemps relevé de la responsabilité des habitants. Chacun devait sur le “fronteau” de sa propriété “battre le chemin“, aplanir les bancs de neige , baliser les rebords et “taper” le passage. Ancienne coutume datant de l’époque de la Nouvelle France. Cette tâche était impérative et surveillée par les capitaines de la milice locale. En ville, c’était la corvée.

Sur la rue Chambly à Marieville, vers 1900-1910 (photo du haut), on a dégagé les trottoirs de bois, mais la rue demeure enneigée. De plus pour accéder au magasin de E. Rondeau (ou Riendeau), on a creusé un passage en travers de la rue. Ce qui oblige les traineaux et les carrioles à exécuter des bonds par cahots et ravins. Une sorte de “corduroy road“. La devanture du magasin demeure cependant bien nettoyée et invitante.

M. Joseph Durand, boulanger à Chambly-Canton (ci-haut), nettoye le “devant de sa porte“. On est vers 1950 sur l’avenue Bourgogne à l’intersection de la rue de L’église. C’est un carrefour très passant, puisque c’est la voie unique pour se rendre de Longueuil à Granby. Tout le trafic voyageur devait enjamber le canal de Chambly à l’extrémité de la rue de L’église. Puis tournait à droite à l’avenue Bourgogne pour gagner le pont Yule, le village de Richelieu.

La boulangerie Durand, bien située, pouvait bénéficier de l’aller et retour des passants.  D’ailleurs le boulanger Durand disposait d’un “roulant” qui pouvait bénéficier d’un chemin en bon étât: “un cheval, des voitures de livraison d’hiver et d’été, deux attelages simples et un attelage double” (Notaire Jacques Lafontaine, acte no 7402. 18 août 1950).

Sources: La rue Chambly: Archives de la SHSC, Fonds McGavenny, P087 p03; Fonds boulangerie Durand.

Agenda 75, Communications graphiques, collège Ahuntsic, page “février” 1879.