Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Le maire de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, H. J. Larocque, rendait public un règlement concernant les chemins d’hiver en 1861. L’ordonnance obligeait chaque citoyen à entretenir devant chez lui la rue et le trottoir, sous peine d’amendes. Lisons: “Tout propriétaire, locataire ou occupant de maison, bâtisse ou lot de terre ou emplacement dans la dite ville de St-Jean qui, durant les mois de novembre, décembre, janvier, février, mars et avril, négligera de maintenir en bon ordre la moitié de la rue ou des rues vis-à-vis telle maison, bâtisse, lot de terre ou emplacement en nivelant telle rue ou rues et remplissant les cahots et les pentes qui s’y formeront, encourra et paiera une pénalité n’excédant pas quatre piastres pour chaque telle négligence”.
De plus, “toutes les fois que la neige ou la glace se sera accumulée sur aucun des trottoirs dans la dite ville, il sera du devoir du propriétaire, locataire ou occupant… de couper, abattre et enlever la dite neige ou glace, à la profondeur de quatre pouces au-dessus de la surface des dits trottoirs… à peine d’une amende n’excédant pas quatre piastres pour chaque contravention…”
Et encore,”chaque fois que la neige sera durcie et qu’il en sera formé de la glace, il sera du devoir des propriétaires, locataires,… d’y répandre de la cendre ou de faire couper la glace ou la neige durcie, à peine d’une amende n’excédant pas quatre piastres...”
Le règlement interdit aussi à toute personne de faire courir un cheval à une vitesse dépassant le trot ordinaire.
À Chambly en 1891, sous l’administration du maire Martel, on embauchera Joseph Gemme, “pour entretenir les chemins d’hiver, sur la rue Martel, y compris la rue du collège, pour baliser les côtes sur une longueur de 15 arpents , poser des branches près du canal et du pont du fort pour amasser la neige,… pour un salaire de 60. 50 $.” (Règlement, 23 novembre 1891, pages 108 et 110).
Références: Le Franco–Canadien, 20 décembre 1861, p. 3
Illustrations: L’Opinion Publique, 16 et 27 janvier 1873