POLITIQUE – Le ministre de la Langue française, M. Jean-François Roberge, a profité de la tenue du caucus présessionnel de la Coalition Avenir Québec, à Laval, pour annoncer la création d’un groupe d’action pour l’avenir de la langue française, une des grandes priorités du gouvernement Legault. Ce groupe aura pour mission de définir des moyens de freiner le déclin de la langue française au Québec.
Présidé par M. Roberge, le groupe déterminera les grandes orientations du Plan d’action gouvernemental pour l’avenir de la langue française, qui sera élaboré au cours de l’année 2023. Le ministre de la Langue française sera assisté de cinq collègues, et d’autres ministres seront également appelés à y contribuer. Les cinq membres permanents qui épauleront M. Roberge sont :
- La ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Mme Christine Fréchette ;
- Le ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse, M. Mathieu Lacombe ;
- La ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Pascale Déry ;
- Le ministre de l’Éducation, M. Bernard Drainville ;
- La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Mme Martine Biron.
Par cette initiative, le gouvernement convient qu’il y a urgence d’agir et veut susciter une prise de conscience chez les Québécois, pour que la langue française soit non seulement synonyme de fierté, mais aussi de possibilités, tant sur les plans économique que culturel.
Parmi les actions qui seront mises de l’avant, on prévoit notamment une démarche de consultation auprès d’experts. Le ministre de la Langue française a d’ailleurs déjà amorcé ces rencontres afin de recueillir des idées pour arrêter le déclin du français. Le gouvernement prévoit également de se doter d’indicateurs qui permettront de suivre annuellement l’évolution de la situation linguistique au Québec.
« Le premier devoir d’un premier ministre du Québec, c’est de défendre la nation québécoise et la langue française. Depuis plusieurs années, tous les indicateurs nous montrent qu’il y a un déclin du français au Québec. On doit poser des gestes forts pour inverser la tendance. Après la Loi 96 et la création du ministère de la Langue française, on met sur pied un groupe d’action pour l’avenir de la langue française. Le Québec est le seul État francophone en Amérique du Nord, et nous avons la responsabilité de permettre aux générations futures d’y vivre et de s’y épanouir en français », a mentionné François Legault, premier ministre du Québec.
« Le Québec est à la croisée des chemins concernant son avenir pour le français. Le gouvernement prendra tous les moyens nécessaires pour en assurer le caractère francophone. C’est ce qui nous caractérise et nous rend uniques en Amérique du Nord. Le groupe d’action pour l’avenir de la langue française est un pas de plus vers la mise en place d’actions fortes et structurantes en matière de maîtrise, de promotion et de valorisation du français. Nous devons non seulement freiner le déclin de la langue, mais également en assurer la pérennité et la vitalité dans toutes les sphères de la société. J’appelle les Québécois et les Québécoises au réveil national. Ce sont nos décisions, en tant qu’individus, mais également en tant que société, qui feront foi de l’avenir du français. Nous avons le devoir de faire alliance. Aujourd’hui, nous envoyons le message clair que le gouvernement posera les gestes qui s’imposent pour ralentir, arrêter et inverser le déclin de notre langue », de conclure Jean-François Roberge, ministre de la Langue française et député de Chambly.