André Corbeij
SAINT-JEAN – L’éducateur physique Benoit Pepin a bien hâte de connaître les scénarios qui lui seront proposés cette semaine alors que la rentrée scolaire se prépare à l’École Crevier (Édifice Ramezay) où il travaille. Un peu plus de 500 élèves étudient à cette école. Joint au téléphone ce matin, M. Pepin nageait encore dans le flou et ne savait pas s’il allait rentrer au travail pour enseigner le 11 mai, et dans quel rôle.
“Je serai plus en mesure de vous fournir en détails cette semaine. Pour l’heure, nous avons reçu un formulaire à remplir concernant l’état de santé de la population estudiantine, (enseignants inclus) et les intentions des parents pour permettre le retour en classe des enfants. Moi j’en ai deux qui étudient à Marieville et je leur ai donné le feu vert, pour voir comment ils vont vivre ça, en prévision de la prochaine rentrée d’automne, si elle a lieue. En date du vendredi 1er mai, il y avait un eu plus de 160 élèves de confirmés pour un retour en classe à Ramezay pour le 11 mai. Ce nombre pourrait encore augmenter dans quelques jours. La direction attend encore une centaine de confirmation”, mentionne Benoit Pepin.
S’il est rappelé, Benoit Pepin ne sait pas encore s’il sera utilisé dans d’autres fonctions. ” En début de carrière, j’ai été enseignant pendant 3 ans auprès des enfants qui avaient des troubles de comportement, à Saint-Jean. J’ai déjà enseigné certaines matières, comme l’anglais et les maths. Je suis prêt à m’investir. Est-ce que ça me fait plaisir ? Pas vraiment… La crainte demeure chez plusieurs enseignants. Ça va être une rentrée assez spéciale ! Comme le beau temps est revenu, je m’attendais à pouvoir aller enseigner dehors. Je pense qu’il y aurait eu moyen de pratiquer certains sports avec la distanciation : le soccer, le kick ball, le jogging et certaines disciplines en athlétisme: le saut en longueur. Même le lancer du poids, en prenant bien soin de nettoyer le matériel entre chaque utilisation”, lance M. Pepin.
Vie de famille en confinement
Benoit Pepin vit le confinement à la maison avec son épouse et ses trois enfants. Les 50 derniers jours et quelques se sont bien passés dans la famille Pepin.
” Ça se passe bien. C’est comme si on s’était retrouvé plus tôt dans une situation que l’on vit annuellement lorsque j’entame mes vacances estivales. C’est moi qui s’occupe des enfants pendant la journée. La différence, c’est que la plupart des activités sportives sont paralysées. Mes enfants jouent à la balle l’été. Ma fille évolue pour une équipe de la Rive-Sud. Pour l’instant, on occupe les enfants avec des jeux de société. Ils font du vélo et du jogging. Mon plus grand va marcher dehors avec son chien MIRA. On a établit un horaire pour les travaux scolaires et les loisirs. On a installé une routine qui leur apporte un certain équilibre”, mentionne M. Pepin.
Ce dernier qui mène à son école un projet éducatif d’envergure en sport parascolaire maintiendra sa sélection annuelle en mode virtuel.
“On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Tout est gelé. Moi je vais maintenir les sélections d’athlètes pour les tournois scolaires. Je ne veux pas que le projet tombe entre deux chaises même si on ne le remet en marche que l’an prochain. On s’ajustera en fonction du retour des activités du RSEQ’”, conclut M. Pepin.
Photographie : Courtoisie