Le coup de la Sainte-Catherine !

 Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Tous connaissent la particularité climatique appelée “l’été des Indiens”. C’est un retour de temps doux et ensoleillé  entre la mi-octobre et le début de novembre, après les premières gelées de l’automne et juste avant l’hiver, selon Wikipédia.

Il y aurait aussi une autre caractéristique saisonnière appelée “le coup de la Sainte-Catherine”.

Selon un observateur français au temps de la Nouvelle-France, il s’agit d’un “vent du nord-est très considérable, qui apporte des neiges abondantes. Ce jour-là, écrit-il, je suis allé me promener en carriole à Sainte-Foy à deux lieues et demie de la Ville (de Québec). Tel est aussi le plaisir des femmes de ce pays d’aller en carriole l’hiver sur les neiges ou sur les glaces dans des temps où il semble qu’on ne devrait même pas sortir par nécessité. La Saint-Catherine est un jour de danse et de fête, ici.” (RAPQ, 1923-24, page 244, daté du 25 novembre 1756).

On peut penser que nos sleighs ste-catherine tirent leur nom de ces premières giboulées de novembre. “Sors ta Sainte-Catherine Baptiste. Allons faire un tour”.

Le 25 novembre rappelle aussi cet autre prétexte, soit l’occasion de “coiffer Sainte-Catherine”. C’est rappeler que les jeunes filles de 25 ans, non mariées,  demoiselles qu’on appelle des catherinettes, sont des trésors oubliés, que la gent masculine pourrait courtiser.  «À la Sainte-Catherine mieux vaut mauvais mari que bonnet trop joli».