Charles-Amédée Allard, bourgeois de Chambly

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – C’est le fils de Joseph-Frédéric Allard (1803-1856), écuyer, marchand de grains à Chambly, seigneur de Foucault, Noyan et autres lieux, et d’Adelphine-Bathilde Soupras (1822-1893). Commissaire pour le chemin de Chambly en 1848… Président et directeur des syndics pour le chemin à péage de Chambly-Longueuil. (Alexis Mercille: 27 octobre 1849).

“Est décédé à Chambly Joseph-Frédéric Allard, lieutenant colonel de milice, vice-président de la Banque du Peuple, âgé de 53 ans. M. Allard a succombé à une maladie de coeur qui l’a tenu au-delà d’un mois confiné sous l’effet des souffrances les plus cruelles qu’il a endurées avec le courage et la patience d’un vrai chrétien.” (La Minerve, 19 janvier 1856). Le mausolée Allard dans le cimetière de Richelieu conserve ses cendres, celles de son épouse et de la famille de Charles-Amédée Allard.

Charles-Amédée Allard (1848-1913) est né le 28 avril 1848. Il épousera Amélie Davignon (c1843-1909), à Longueuil le 11 novembre 1867. Amélie est la fille du docteur, et maire de Longueuil, Pierre-Hubert Davignon (1810-1878) et d’Euphémie-Cordélie Soupras. Ces Davignon et Soupras proviennent de Saint-Mathias, où leurs sympathies pour le mouvement patriote sont notoires. Trois filles et un garçon naitront de cette union. Alphonsine a 19 ans, Euphémie 17 ans, Adèle 15 ans et Alphonse 12 ans, au recensement de 1891.

Charles-Amédée Allard a fait des études au collège Sainte-Marie à Montréal, puis sous la gouverne du précepteur Pierre Garneau (Garnot). (Voir Le Montérégien, édition du 6 mai 2021). Après ses études, <he went as midshipman with Commodore Fortin serving  for two years>. L’apprenti marin Allard, qui se dit co-seigneur de Foucault,  aurait-il fait voile sur <La Canadienne> avec le réputé Pierre-Étienne Fortin (1823-1888) vers les années 1863-1864 ? On le retrouve à Notre-Dame de Bon Secours (Richelieu) en 1865. (Notaire Scheffer, 13 septembre 1865, 11 mai 1867, 30 juin 1869, 12 mai 1874). Charles Allard est propriétaire du lot 87 au village de Richelieu. En 1876, lourdement endetté, il vend ses biens à sa mère, Mme Soupras, remariée au docteur Grosbois. (Norbert-Damase-Daniel Bessette, no 1059, 17 janvier 1876).

Il établit enfin sa demeure à Chambly en 1878,  au 1556, avenue Bourgogne, alors qu’il “achète l’emplacement no 113 du sieur Eusèbe-Hyacinthe Fréchette, avec une maison, une écurie, une remise et d’autres bâtiments“. (Norbert-Damase-Daniel Bessette, 12 novembre 1878). Les maires Fréchette et Godefroi Larocque sont alors ses deux voisins. Allard aussi sera échevin en 1897, puis maire en 1898 et 1899. Une biographie dit de lui <He is Liberal chief in his parish always taking a most active part in the interests of his party>.

Source: The Canadian Album, 1896, page 313, Men in Canada. Biographie et photo, gracieusetés de M. Jacques Beauregard.

Sur Pierre-Étienne Fortin , voir Irène Bilas, Dictionnaire biographique du Canada, vol 11, Université Laval, 2003. Michel Veyron, Dictionnaire Canadien des noms propres, page 236.