Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Cette chaumière située à Saint-Bruno de Montarville a appartenu à Pierre Goyette. Selon le journaliste, elle serait un résidu du Régime français. 1762. Une survivante antédiluvienne, vieille comme… Montcalm. Elle plie l’échine comme une estropiée. La toiture, rapiécée, perd ses plumes. La cheminée tire à droite, Deux fenêtres asymétriques. Larmier réduit. Sans solage. Le plancher serait-il en terre battue ?
La photographie datée de 1906, annoncerait donc une masure de bois en planches verticales, qui aurait accumulée quelque 150 ans.
Il est exact que les dimensions de ces maisons antiques étaient fort modestes. Voici quelques gabarits de maison à Chambly, descriptions tirées du greffe du notaire Hodiesne :
Le 19-10-1744, la maison de Michel Laguë, avec cloison et escalier mesurait 20 pieds par 25, soit 500 pieds carrés
Le 4-12-1744, la maison de la veuve Jean Lefort, mesurait 25 pieds par 22, égale à 550 p. c.
Le 16-2-1746, la maison de la veuve Josephte Livernois mesurait 16 pieds par 20, ou 320 p. c.
Le 19-4-1746, la maison de défunt Jean Cadieu totalisait 18 pieds par 15, équivalent à 270 p. c.
Le 21 janvier 1749, la maison de Louis Herbin, vendue à René Boileau, comptait 25 pieds par 25, soit 625 pieds carrés
Les Pierre Goyette de cette époque sont légion. Ceux de la région de Saint-Bruno se réduisent à quelques personnes. Nous n’avons pas pu identifier ce patriarche.
Un certain Pierre Goyette avait épousé Josette Mongeau à Chambly le 14 octobre 1811 Sa fille Émélie Goyette épousera à St-Bruno David Larocque en 1855. Serait-il de cette famille ?
Sources : Album Universel, 17 novembre 1906, page 35.
Photographie de la maison sise au 21, rue St-Georges à Chambly, aujourd’hui disparue, Fonds Mario-Filion.
Immortalisée sur toile en 1996-97 par l’artiste-peintre marievillois André Corbeij : la maison sise au 21, rue St-Georges à Chambly, aujourd’hui disparue. Cette oeuvre faisant partie d’une collection privée, sa reproduction est interdite.