La CAQ demande le retrait des règlements sur l’exploitation des hydrocarbures

CHAMBY – Il faut interdire l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent selon Jean-François Roberge et la CAQ. Le député de Chambly Jean-François Roberge et sa formation politique interdiraient toute fracturation hydraulique en vue d’explorer ou d’exploiter les gisements d’hydrocarbures dans toute la vallée du St-Laurent ainsi que dans les zones densément peuplées. Précisons que de cette manière, la circonscription de Chambly serait à l’abri de toute fracturation hydraulique.

Le député de Chambly Jean-François Roberge et la CAQ exigent du gouvernement libéral le retrait immédiat des règlements sur les activités d’exploration et de production d’hydrocarbures sur le territoire québécois. Aux yeux du député, les règlements proposés «ne sont pas assez stricts, notamment quant aux distances de forage, qui pourraient avoir lieu près de nos cours d’eau, de nos écoles, de nos maisons et de nos parcs nationaux».

En effet, la mouture actuelle des règlements permettraient entre autres l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures à 40 mètres du fleuve Saint-Laurent, à 150 mètres à peine des résidences privées et à 275 mètres des écoles ou de tout autre bâtiment public. «Compte tenu des risques environnementaux liés à cette industrie, ces distances sont largement insuffisantes et témoignent de l’attitude irresponsable du gouvernement libéral dans ce dossier», déplore le député.

La CAQ adopterait une approche beaucoup plus sévère. Un gouvernement de la CAQ interdirait toute activité d’exploration ou d’exploitation par fracturation hydraulique d’hydrocarbure dans les secteurs densément peuplés du Québec, au premier chef dans l’ensemble du territoire de la vallée du Saint-Laurent. Plus encore, même ailleurs, aucune activité de fracturation hydraulique ne saurait être permise sans qu’il y ait une large accessibilité sociale. «En gros, pour permettre l’exploration ou l’exploitation d’hydrocarbures, il faudrait que l’activité soit localisée dans un secteur isolé, et qu’elle fasse l’objet d’une large acceptabilité dans la population», résume M. Roberge.

La CAQ a d’ailleurs tenté – en vain – de faire voter une motion amendée en ce sens à l’Assemblée nationale le 27 septembre dernier. L’amendement a été rejeté par le Parti Québécois, ce que déplore M. Roberge. « Le PQ a refusé cet amendement plein de sens, car il voulait nous forcer à voter contre leur motion originale et ainsi nous faire passer pour des promoteurs de l’industrie des hydrocarbures.  Ils avaient usé de cette même tactique douteuse pour faire croire à la population que nous sommes  en accord avec le pipeline d’Énergie-Est. Malheureusement, ils ont fait passer encore une fois leurs intérêts partisans avant ceux de la population du Québec. C’est pathétique!», lance le député.