Café-Théâtre de Chambly : C’est parti pour une 30e année !

 

André Corbeij

CHAMBLY – L’auteur de ces lignes renouait hier soir avec une belle tradition en débutant son année théâtre à Chambly, lieu de ses premiers coups de cœur pour cet art de la scène locale et qui remonte à près de 30 ans maintenant, alors que nous allions voir des pièces dans un petit garage où logent actuellement des bureaux professionnels dans le Vieux-Chambly.

Une constante après toutes ces années. La qualité. Bien que livrées par des comédiens amateurs, les pièces présentées au Café-Théâtre de Chambly ont un souci de qualité. Plusieurs générations d’acteurs et actrices s’y sont succédé. Tous ont débuté avec la même passion : celle d’émouvoir et de faire rire.

Au cours des trois décennies, plusieurs comédiens et comédiennes ont pris du gallon au fil des productions comme Stéphanie Laurin, qui doit bien avoir passé le cap des 10 ans sur ces planches.

C’est en grande partie sur ses épaules que repose le succès de l’excellente pièce «Le Journal d’Anne Frank», dans laquelle elle incarne la jeune héroïne devenue une légende célébrée à l’échelle planétaire. La jeune comédienne y est lumineuse et bien secondée par une galerie de personnages qui devront vivre dans un huis clos qui durera deux ans.

L’histoire

La Seconde Guerre mondiale bat son plein. Afin d’éviter la Shoah (l’extermination des juifs par les nazies), la famille Frank quitte Francfort pour Amsterdam où, à partir de juillet 1942, elle se réfugie dans un petit appartement secret aménagé dans l’Annexe de l’entreprise Opekta d’Otto Frank. Anne a alors 13 ans. Ils seront rejoints par quatre autres personnes: les Van Daan et M. Dussel. Le groupe, sans doute trahi par un voleur, sera arrêté en août 1944 et déporté bers les camps d’extermination. 7 mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, quelques jours après sa sœur Margot.

La pièce s’ouvre sur la découverture du journal d’Anne par son père Otto, dans lequel la jeune adolescente y relate sa vision des événements. Le rideau se lève et on assiste au vécu au quotidien de huit personnes vivant enfermées avec une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes.

Tension, doute, angoisse, joie, peine, aspiration… Anne note tout dans son cahier, racontant son quotidien. Malgré l’exiguïté des lieux, elle se met à rêver d’avenir de ce qu’elle fera une fois la guerre terminée. Elle se lie même d’amitié avec un garçon Peter Van Dam, qui éveille en elle de nouveaux sentiments.

Le public présent hier soir était très réceptif et captivé par cette histoire. En tombée de rideau, il réservera à la troupe de comédiens une ovation bien méritée, car le spectacle vaut le détour. Le sujet est certes très triste, mais il nous réserve de petits éclairs de joie. Le Journal d’Anne Frank en aura laissé la marque indélébile.

La pièce tient l’affiche les vendredis et samedis jusqu’au 9 février et met en vedette Stéphanie Laurin, Pierre Chainey, Marie-Josée Bourgeois, Sarah-Michèle Dumoulin, Alexis Lebel, Jean-François Lallier-Roussin, Marie-Josée Rivard, Gilles Gagné, Sophie Gagnon-Styrczula et Luc Dessureault. La mise en scène est signée Julien Manuel Audet, Stéphanie Laurin et Jean-Alexandre Côté.

Photographies : André Corbeij © / Journal le Montérégien Inc