Bilan provincial 2020 de chasse du MFFP

QUÉBEC – Aujourd’hui, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a rendu publics les résultats 2020 de chasse au cerf de Virginie et de gros gibiers.

Nouveautés en 2020 (cerfs de Virginie)

  • La mise en œuvre du nouveau Plan de gestion du cerf de Virginie a engendré cette année plusieurs nouveautés pour la pratique de la chasse à cette espèce :
    • l’obtention possible de deux permis/chasseur
    • l’instauration de l’arme à feu dans de nouvelles zones de chasse, soit les zones 7 nord, 7 sud, 8 est et 8 nord.
    • la fin de semaine Relève à la chasse
  • Ces changements ont permis de bien gérer le cerf de Virginie sans mettre de pression indue sur le cheptel.
  • Les plans de gestion peuvent être ajustés en cours de route si des problèmes sont identifiés. L’ajustement annuel du nombre de permis de cerf sans bois émis par tirage au sort sera réalisé au printemps, comme à l’habitude.

Bilan provincial 2020 – cerf de Virginie

  • Le bilan de la saison de chasse 2020 montre que les nouvelles mesures ont permis de diversifier les opportunités pour les chasseurs et que la clientèle était au rendez-vous.
  • Globalement, la saison de chasse 2020 a bien été au Québec.
  • Dans l’est du Québec où les populations de cerfs de Virginie sont plus faibles dû aux hivers rigoureux l’hiver plus clément en 2020 dans ces régions et les nouvelles modalités d’exploitation mises en place ont permis une hausse de la récolte de cerfs.
  • Dans le sud de la province où les populations sont les plus élevées, ce sont dans ces régions où la mise en place de la nouveauté des deux permis/chasseur a été la plus efficace, comme attendu par le ministère. Cette nouveauté permet ainsi de mieux réguler les populations et limiter les enjeux de cohabitation.
  • Dans l’ouest de la province, la récolte est similaire à l’année dernière. Il est à noter par contre que dans les zones de chasse où des modalités très permissives avaient été mises en place en 2019 dans le cadre du dossier MDC, la récolte de cerfs a été plus faible en 2020.

 Statistiques sur la chasse

  • Après une diminution constante du nombre de chasseurs de cerf au cours des dernières années, l’année 2020 fut marquée par une remontée du nombre d’adeptes. En excluant l’île d’Anticosti, plus de 136 000 permis réguliers ont été vendus, soit une hausse de 7 % comparativement à l’année précédente, montrant l’intérêt marqué de la clientèle pour ce gros gibier.
    • Plus de 21 000 chasseurs se sont procuré un permis supplémentaire pour tenter de récolter un 2e cerf, une des grandes nouveautés du plan de gestion. Cette nouveauté permet d’offrir de nouvelles opportunités pour les chasseurs, de pallier à la diminution constante du nombre d’adeptes au cours des dernières années et d’assurer une gestion optimale des populations notamment dans les régions où les populations sont les plus abondantes. Un peu plus de 2 700 chasseurs ont récolté deux cerfs au cours de la saison, soit 13 % de la clientèle qui possédait deux permis.
    • Ces deux cerfs ont été récoltés à 80 % dans les régions où les populations sont les plus abondantes.
    • Ainsi, cette nouvelle mesure permet tel qu’anticipé de bien gérer les populations de cerfs sans compromettre sa pérennité dans les différentes régions du Québec.
  • Un peu plus de 48 000 cerfs ont été récoltés au total dans l’ensemble du Québec. Si on exclut la récolte à l’île d’Anticosti qui possède des modalités particulières de chasse, la récolte de cerf est d’un peu plus de 43 500 ce qui représente une légère augmentation de
    6 % comparativement à l’an dernier.
  • Le succès de chasse au Québec (excluant l’île d’Anticosti) pour un 1er cerf est de 30 %. Il s’agit d’un taux de succès comparable aux années antérieures et similaire ou supérieur à celui enregistré dans les provinces et états américains limitrophes.

Relève à la chasse

  • La première édition de la fin de semaine Relève à la chasse a eu lieu les 31 octobre et 1er novembre 2020.
    • Près de 700 inscriptions ont été enregistrées pour participer à cette fin de semaine.
    • De l’ensemble de ces inscriptions, 85 % de ces chasseurs étaient âgées entre 12 et 17 ans.
    • Répartis dans l’ensemble des zones de chasse, ces nouveaux adeptes ont récolté un peu plus de 90 cerfs durant ce week-end qui leur était dédié.
  • Grâce au nouveau permis de chasse associé à une zone, un sondage a été transmis à 15 000 chasseurs choisis aléatoirement et répartis dans les différentes zones, afin de recueillir leurs observations sur le terrain. Le sondage a permis d’obtenir de nouveaux indicateurs pour suivre les tendances de population de cerfs entre autre le nombre de cerfs vus selon l’effort déployé par les chasseurs sur le terrain. De plus, les chasseurs seront invités à faire part de leur satisfaction de leur saison de chasse.

Bilan provincial 2020 – dindon

  • Malgré le contexte actuel de la COVID, une excellente saison de chasse au dindon sauvage s’est déroulée au printemps et une première exploitation du dindon sauvage à l’automne s’est déroulée avec succès.
  • La saison de chasse printanière au dindon sauvage a attiré un nombre similaire d’adeptes comparativement aux dernières années avec 17 689 permis vendus pour exploiter ce gibier.
  • Une récolte record de dindon depuis la mise en place d’une chasse régulière à ce gibier en 2008 a été atteinte ce printemps avec près de 8 599 oiseaux récoltés, comparativement à 8 098 l’an dernier.
  • Dans les mêmes tendances que l’an dernier, près de 2 200 chasseurs ont réussi à récolter deux dindons à barbe lors de la saison.
  • La récolte de dindon sauvage était permise pour la première fois cet automne dans quelques zones de chasse, afin de bien gérer les populations. Lors de cette saison, la récolte d’un individu avec ou sans barbe par chasseur, c’est-à-dire le mâle et la femelle, est autorisée.
  • Plus de 4 600 chasseurs ont utilisé cette nouvelle période de chasse mise à leur disposition et ont réussi à récolter 881 dindons, dont 70 % des femelles.

La saison de chasse a été excellente dans la plupart des zones de chasse dans le sud de la province mais particulièrement dans la zone de chasse 10 alors qu’environ la moitié des chasseurs ont connu du succès. Bien que la récolte dans les zones de chasse 11, 15, 26 et 27 soit plus marginale que celle dans les zones situées plus au sud, l’augmentation de la récolte et du succès de chasse observée cette année suggère que les populations de dindon sauvage y sont en augmentation.

Bilan provincial 2020 – orignal

  • La récolte d’orignaux lors de la saison de chasse 2020 est comparable à celle des années antérieures, pour des modalités de chasse similaires.
  • Plus de 170 000 adeptes de chasse à l’orignal se sont procuré un permis avec plus de 20 000 orignaux récoltés.
  • Le succès de chasse aux mâles adultes, qui est le meilleur indicateur de la tendance des populations, est demeuré stable. Les autres indicateurs de suivi des populations suggèrent également qu’à l’échelle de la province le cheptel d’orignaux est stable.
  • La baisse de plus de la moitié de la vente de permis des non-résidents a été compensée par une hausse de la vente des permis des résidents. Ainsi, la vente de permis est semblable à celles des dernières années.
  • Le MFFP continue de suivre avec attention l’évolution des populations et de la récolte d’orignaux au Québec.
  • Le succès de chasse aux mâles adultes est stable ou en augmentation dans la majorité des zones de chasse. Les mesures de protection des femelles et des veaux mises en place dans les zones de chasse 03 et 04 depuis 2019 portent déjà fruit comme le suggère l’augmentation du succès de chasse dans ces deux régions. Dans les zones de chasse 17, 22 et 27 toutefois les résultats sont moins positifs. Le ministère suivra la situation dans les prochaines années afin d’ajuster si requis les modalités d’exploitation.

Bilan provincial 2020 — Ours

  • En 2020, la mise en œuvre du nouveau Plan de gestion de l’ours noir a engendré des ajustements pour la pratique de la chasse et du piégeage pour ce gibier.
  1. La limite de prise à la chasse est augmentée à deux ours noirs par chasseur, dans les zones où le potentiel le permet soit un ours durant la saison printanière et un durant la saison automnale (zones 1, 4 à 6, 8 à 12, 15, 19, 23, 24, 26, 27 ouest et 29). Dans les autres zones de chasse (2, 3, 7, 13, 14, 16, 17, 18, 27 est et 28), la limite de prise demeure à 1 ours par chasseur, durant la saison printanière seulement.

Note : Un seul permis de chasse est requis, comprenant deux coupons de transport. Le premier coupon est valide durant la saison printanière, et ce, dans toutes les zones de chasse. Le second coupon est valide durant la saison automnale, seulement dans les zones où la réglementation le permet, soit dans les zones 1, 4 à 6, 8 à 12, 15, 19, 23, 24, 26, 27 ouest et 29.

  1. Au piégeage, la limite de prise maximale est de quatre ours noirs par piégeur, par année :

–         4 ours dans l’ensemble des UGAF 8 à 10, 12 à 15, 17 à 29, 33 à 41, 55 à 66, 70 à 74;

–         3 ours dans l’ensemble des UGAF 16, 80, 81, 83 à 86;

–         2 ours dans l’ensemble des UGAF 1 à 7, 11, 30 à 32, 42 à 54, 75 à 79, 82.

Note : Le permis de piégeage professionnel demeure inchangé. Il s’agit d’un permis de piégeage global pour tous les animaux à fourrure et comprenant quatre coupons de transport pour l’enregistrement de l’ours noir.

  1. Les saisons printanières de chasse et de piégeage ont été uniformisées du 15 mai au 30 juin pour l’ensemble des zones de chasse et des UGAF.

4)     Dans les zones de chasse où une saison automnale est permise, celle-ci est synchronisée avec la chasse aux cervidés (mêmes dates et engins)

  1. Selon les UGAF, la saison automnale de piégeage débute le 18 ou le 25 octobre et se termine le 15 décembre. La date d’ouverture est ainsi synchronisée avec le piégeage des canidés, par souci d’éviter les captures accidentelles.
  2. Les périodes d’appâtage ont été adaptées afin de permettre une période de préparation adéquate aux chasseurs.

Outre les nouvelles modalités d’exploitation, les actions prévues dans le Plan de gestion de l’ours noir permettront également de bonifier le suivi de l’espèce et de valoriser l’utilisation de la chair d’ours.

  • Les ajustements au Plan de gestion de l’ours noir visaient notamment à offrir des produits de chasse et de piégeage attrayants et de simplifier la réglementation pour les utilisateurs. Tout en respectant le potentiel de récolte, les possibilités pour les chasseurs et piégeurs ont été élargies.
  • Habituellement près du quart des ours chassés sont prélevés par une clientèle non résidente, qui n’était pas admise au Québec en 2020 en raison des mesures sanitaires.
  • Les chasseurs québécois ont cependant été au rendez-vous avec une augmentation de près de 30 % de la récolte. Cette hausse a probablement été favorisée par le contexte du confinement printanier. L’absence de chasseurs non-résidents n’a donc pas influencé le niveau de récolte pour 2020.
  • La hausse a surtout été marquée lors de la saison printanière dans les zones du sud du Québec (3 à 9, 26-27) et sur la Côte-Nord (19). D’ailleurs, cette saison demeure celle qui rassemble le plus grand nombre d’adeptes, tant à la chasse qu’au piégeage.
  • En contrepartie, les zones dont le territoire est couvert par une majorité de territoires fauniques structurés (ex. 12 et 14) ont affiché une récolte plus faible qu’à l’habitude. L’ouverture tardive des hébergements touristiques au printemps dernier, alors que la saison de chasse était déjà amorcée, et l’absence de clientèle non résidente peuvent expliquer cette baisse.

Statistiques — ours

  • Au final, c’est près de 5 700 ours noirs qui ont été récoltés (84 % par la chasse (4 797) et 16 % par le piégeage (891). Cette récolte se situe dans la moyenne des années passées.
  • Quant au nombre d’adeptes à la chasse, il se maintient à près de 17 700, pour un succès de récolte de 27 %, ce qui, encore une fois, suit la tendance des dernières années. La vente de permis a bondi de près de 20 % pour la clientèle résidente.
  • Quant au piégeage, la récolte a aussi légèrement augmenté en 2020, et ce, principalement lors de la saison printanière à l’instar de la chasse.