Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – On sait que dans la région de Chambly, il y a eu quatre sites de passage sur le Richelieu. Pour aller et venir de Chambly à Saint-Mathias, il y avait la “traverse à Papineau” (dès 1805) au bout Nord de l’île Goyer. La traverse sur le bassin par “horse boat”, elle, partait du bout de la rue Daignault et de l’île Demers pour atteindre la terre de M. Foisy à Saint-Mathias-sur-Richelieu. Elle aurait offert le service de traversier entre 1820 et 1845.
Un autre service opéré par un certain François Beauvais (1813), se trouvait à peu près à l’endroit où est érigé le pont de l’autoroute 10. La quatrième (1813) se trouvait à l’île Sainte-Marie, et reliait le chemin de Sainte-Thérèse avec l’actuel chemin des Patriotes. Cette dernière traversée a été la propriété de la famille de Salaberry, qui opérait des moulins à farine sur la rive droite du Richelieu.
La construction du pont Yule en 1846 a beaucoup ralenti le trafic par bacs-traversiers à Chambly, jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Les problèmes du traversier Matane-Côte Nord seraient vite réglés si on imitait l’inventivité japonaise. Voir l’illustration.
L’Antiquité a connu le ‘char de Vénus’ traîné par des colombes, le ‘char d’Amphytrite’, tiré par des dauphins. Il ne manquait que le bac de la princesse nipponne halé par des nageurs japonais !
Illustration: L’Opinion Publique, 30 septembre 1875, pages 3 et 6.
P. S. Le lecteur aura compris que l’oeuvre de l’artiste, M. Lenoir, d’après une photo de la maison Goupil publiée dans l’Opinion Publique est une pure oeuvre d’imagination. Jamais un attelage d’athlètes japonais n’a servi de “passeurs”… Fake news !