Ah ! Que la neige a neigé !

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – On n’imagine pas aujourd’hui, muni de puissantes souffleuses à neige, de buldozeurs (!) herculéens, que les trains d’autrefois restaient empêtrés dans la neige.

Les malles de la région venaient par chemins de fer de Montréal à Saint-Jean et de là, elles étaient distribuées dans la campagne environnante. Le 8 février 1861, le journaliste rapporte “que plusieurs fois cet hiver, les trains n’ont pu bouger. Ils ne pouvaient que s’escrimer inutilement contre des bancs de neige. Même les passagers devaient venir à Saint-Jean dans des traineaux et des sleighs. Pendant tout ce temps, la malle grelottait dans un “baggage car” et nous attendions de longues journées, les lettres et les journaux de l’avant veille. Il aurait été pourtant aussi facile de transporter les bagages que les passagers. Tous ces retards sont grandement préjudiciables à beaucoup d’intérêts.” Par exemples aux marchands et aux voyageurs. (Le Franco Canadien, 8 février 1861).

Les photographies prises dans la région de Marieville vers 1910 illustrent bien que le déneigement traditionnel à sueur d’hommes pouvait remplacer des charrues à neige même bien électrifiées.

Illustrations. Archives de la seigneurie de Monnoir, et de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Photos nos DSC-7460, DSC-7471