CHAMBLY – S’il n’en tient qu’au député de Chambly Jean-François Roberge, l’élection provinciale du 1er octobre prochain sera la dernière à se dérouler au mode de scrutin uninominal à un tour.
Alors que les sondages nationaux donnent à la CAQ de bonnes chances de former le prochain gouvernement, celle-ci, loin de reculer sur cet engagement, s’est officiellement engagée à déposer un projet de loi afin d’implanter au Québec un système proportionnel mixte, et ce, dès la première année de son mandat.
C’est par la voix de son porte-parole en matière de réforme des institutions démocratiques Simon Jolin-Barrette que la CAQ a pris cet engagement aujourd’hui (25 avril).
Depuis des décennies, le mode de scrutin actuel, hérité de l’Empire britannique, est l’objet de plusieurs critiques pour le manque de représentativité qu’il génère dans les assemblées législatives. Celui-ci a tendance à donner un avantage démesuré aux grands partis et à marginaliser les formations politiques plus petites.
«Aux dernières élections, le Parti libéral du Québec a fait élire 70 députés et obtenu 56% des sièges de l’Assemblée nationale, en obtenant seulement 42% des votes exprimés», illustre le député de Chambly.
«Le Québec et le Canada sont d’ailleurs parmi les dernières grandes démocraties occidentales à toujours fonctionner sous un tel modèle. La plupart des démocraties européennes ont déjà incorporé des éléments de proportionnalité à leur mode de scrutin afin de pallier cette lacune», poursuit le député.
Pour Jean-François Roberge, l’instauration d’un mode de scrutin proportionnel mixte aurait plusieurs avantages. En plus de réintéresser les citoyens à la politique et à la vie démocratique, celui-ci générerait plus de gouvernements minoritaires, et forcerait donc les formations politiques à plus de collaboration et à moins de partisanerie.
«Contrairement aux vieux partis qui nous le promettent depuis des décennies et reculent une fois rendus au pouvoir, nous nous engageons à déposer un projet de loi pour nous assurer que chaque voix soit entendue et représentée à l’Assemblée nationale, et ce, dès la première année de son mandat. Un parti qui dit ce qui fait et surtout qui fait ce qui dit, ça, c’est du changement!», de conclure le député.