Une fin de session sur fond de démission et de déficits historiques

CHAMBLY – Le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a dénoncé la mise à jour économique du gouvernement Trudeau, qui vient «confirmer des déficits historiques causés par des priorités électoralistes qui ont poussé la ministre des Finances Chrystia Freeland à démissionner plutôt que d’en porter la responsabilité», affirme-t-il.

«Tout ce que les Québécois retiendront de cet exercice, ce sont les déficits historiques entraînés par les bonbons électoralistes qui divisent les libéraux et qui ont mené la ministre Chrystia Freeland à démissionner. Après le départ de huit ministres et la mutinerie de dizaines de députés libéraux, Justin Trudeau a perdu la confiance de ses troupes. Il n’a plus la légitimité pour gouverner sans se faire confier un nouveau mandat par la population et il devrait déclencher des élections», ajoute Yves-François Blanchet.

C’est dans la foulée de la démission choc de la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, qu’a été déposé l’énoncé économique 2024. La mise à jour confirme la rumeur à l’effet que le déficit fédéral est considérablement plus élevé qu’annoncé dans le budget du printemps dernier. L’année dernière, il a atteint 61,9 G$, incluant 4,7 G$ en argent dépensé durant la pandémie dont le fédéral abandonne la récupération. Le déficit de l’année en cours atteint déjà 48,3 G$, un dépassement de plus de 8 G$ avec trois mois et demi encore à faire à l’année financière.

«Ni l’état des finances ni la décence ne permettent d’offrir des bonbons électoralistes à des citoyens qui n’ont rien demandé de tout ça. Les libéraux auraient dû se concentrer sur les missions fondamentales de l’État fédéral comme soutenir les aînés, protéger les frontières, préparer l’économie aux défis des relations canado-américaines ou réformer l’assurance-emploi. Le premier ministre a plutôt choisi de mettre l’intérêt libéral devant l’intérêt public», a constaté le chef du Bloc Québécois.

«L’énoncé économique passera à l’histoire, mais pour les mauvaises raisons. C’est la première fois qu’un gouvernement est divisé au point où un ministre des Finances refuse de présenter l’exercice, refuse d’en porter la responsabilité et démissionne avec fracas. Ce document marque un nouveau jalon dans la désintégration du gouvernement libéral à laquelle nous assistons en direct», a conclu le député de Beloeil-Chambly.