Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – L’historien raconte les histoires des autres. Aujourd’hui, sans retirer le tapis à tous ces personnages du passé, l’auteur, à l’âge avancé de l’est, se permet ici de jeter quelques pavés de son passé sur l’écran.
On observera l’auteur sur la ferme familiale en 1947, l’air hautain, casquette au vent, au manchon de sa première décapotable. On le verra plus tard à l’Université Laval, exhibant sa deuxième décapotable, une inévitable Falcon 1966. Achetée à crédit après son séjour dans la “Royal Canadian Air Force“, pour cadets, au camp de Centralia dans l’Ontario profond.
Parlant d’automobiles, l’historien s’est amusé à comptabiliser les types d’automobiles en sa possession depuis l’âge de vingt ans. Étonnant exercice !!! Il ne croyait pas sa calculatrice quand elle lui révèle l’impensable nombre de 21 bagnoles en 60 ans. Il a fait sa part pour user l’asphalte de la Belle Province et polluer les décharges avec ces berlines jetables aux trois ans. S’cusez !!!
La dernière photo illustre le foyer ancestral des Hudon de la Petite-Anse. Bruno Hudon, mon arrière-grand-patriarche, avec ses six frères, à gauche sur le perron, les épouses et les soeurs occupant la balustrade à droite.
À l’époque de cette photographie, vers 1870-1872, lors de la fête de la “Grosse Gerbe“, tous les revenus de tous les adultes étaient mis en commun dans le bas de laine familial, comme dans un kholkose russe.
Une sorte de communisme familial. Il y a 150 ans. Selon les besoins de chacun (achats, mariages, cadeaux, voyages), Bruno retirait la somme requise. En l’absence de banques, une grande partie de cette caisse était prêtée sur obligation aux habitants d’alentour, d’où son surnom excessif de “Beaulieu-le-riche”.
L’auteur est né dans cette “québécoise” construite vers 1810 et qui affronte rudement le vent de “nordet” sur son coteau.