Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Il n’y a pas si longtemps, à Chambly, il était possible de descendre des automobiles, des camions, même un autobus et une remorqueuse sur la banquise du bassin. Une quarantaine de véhicules sur le même glaçon. Et tout ça pour une course d’automobiles. Le croiriez vous ?
C’était le 24 janvier 1995. Décidemment les compagnies d’assurance n’avaient pas été prévenues, et les permis facilement obtenus. Aujourd’hui, une telle initiative n’est même pas pensable. Les coûts et les risques élevés. Imaginez. Comme quoi l’histoire est changeante. Et justement…
Regardez. Vers 1905, à Marieville, le chemin de fer devait être déblayé à la petite pelle. Cette magnifique photographie illustre bien l’évolution historique en technologie et en mécanique. C’était avant le “bulldozer”, et même avant la souffleuse à neige. L’avantage, si c’en est un, était de procurer des emplois à des journaliers. Quelques heures de bénéfices (à moins que ce soit une déconvenue), pour les familles en besoin. Des “jobs” pour les “nécessiteux”, comme aurait dit M. Duplessis. Notez qu’il se trouve quelques jeunes enfants parmi les “pelleteux”.
Et que dire de Montréal sous la neige en 1873, Ses rues étroites dégagées à force de bras et à la sueur des chevaux. Imaginez la lenteur, les impatiences, l’essoufflement, les embarras.
Ainsi s’illustre l’histoire. Ainsi nous parlent les archives. Un regard sur le temps passé et nous voilà mis hors champs. Rien n’est plus comme avant. Le fait est.
Sources: Fonds photographique de la Société d’histoire de la seigneurie de Monnoir.
Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly.
Journal L’Opinion Publique, 27 janvier 1873