Nos chevaux canadiens en forte demande à l’étranger

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – 1836, les Américains achetaient des chevaux canadiens dans la région de Montréal. Un Américain de Boston amène une vingtaine de chevaux canadiens pour une compagnie.  ”Nos voisins achètent de nous tous les ans une grande quantité de chevaux de race canadienne, qui est sans contredit le meilleure pour tirer et résister aux travaux. Nos chevaux sont généralement francs et durs au travail. Nous engageons nos cultivateurs à veiller à ce que la race en soit conservée. Les chevaux sont ceux des animaux qui coutent le moins à élever, surtout à la campagne”. (Journaux, édition du 25 février 1836).

Les chevaux sont en grande demande aux États-Unis. À Montréal les prix ont considérablement augmentés. Il y a quelques jours, M. F. Gendron est parti pour New York avec vingt chevaux. (Le Courrier de St-Hyacinthe, 14 mars 1878). À Saint-Valentin, M. Gilbert Thibodeau de Stottsville est parti pour Boston emmenant dix superbes chevaux. Le commerce des chevaux a pris depuis quelques temps une grande activité. Un cheval de grosseur ordinaire, pourvu qu’il soit sain et alerte, ne se vend pas moins de 100 $. Tant mieux pour nos cultivateurs. (La Minerve, 30 mars 1882).

Rien de tout ça n’égale la demande de milliers chevaux canadiens pour la guerre en avril 1900: “Le major Dent du Département de la guerre de Londres est au Canada. Il a pour mission d’acheter des chevaux pour les troupes en campagne au Transvaal. Il en a commandé quelques centaines chez Telfor & Chinic, Marchand de chevaux de la rue Des Inspecteurs à Montréal, plus d’un millier à Toronto et autant à Ottawa. Il veut expédier de Montréal de 4 000 à 5 000 chevaux. Ce que le gouvernement britannique veut ce ne sont pas des chevaux de race ou des montures de parades. Ce sont des chevaux solides, capables de rendre les service qu’on attend d’eux au Transvaal”. (La Patrie, 28 avril 1900).

Illustrations: Fonds de la Société d’histoire de la seigneurie de Monnoir. La Semaine agricole, 1er mai 1871.
Sources : Le Courrier de St-Hyacinthe 14 mars 1878. La Minerve, 30 mars 1882. La Patrie 28 avril 1900.