Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Redoux d’hiver et refroidissements d’été. Mais où sont les neiges d’antan ? (F. Villon, en 1489).
Un redoux d’hiver : À Saint-Jean, les pêcheurs s’en donnent à cœur joie. On prend le doré, le brochet et le maskinongé en grande quantité dans la rivière Richelieu et ses tributaires. Nombre de cultivateurs se sont donné le luxe la semaine dernière de faire des labours de janvier. (La Minerve, 15 janvier 1874)
Le refroidissement des étés. Au Canada comme en Europe, les étés ne se ressemblent plus. Là, comme ici, les grandes chaleurs tropicales qui nous tenaient en haleine, deux à trois mois durant, ont disparu. … Un tel phénomène, le refroidissement progressif de nos étés ne pouvait cependant échapper à l’attention de nos savants…D’après M. Flammarion, le refroidissement de nos étés n’est qu’un phénomène imputable aux courants atmosphérique… En raison de l’ellipticité de l’orbite terrestre, la terre marche (sic) moins vite en été, plus vite en hiver. Le printemps et l’été réunis durent 186 jours et 11 heures. L’hiver et l’automne 178 jours et 19 heures… C’est en l’année 1248 que la terre a passé à l’extrémité de l’ellipse la plus proche du soleil. Voilà pourquoi la durée de l’été qui allait jusqu’’alors en augmentant ne fait que diminuer depuis le treizième siècle. (La Minerve, 16 septembre 1891).
Notre chroniqueur local, René Boileau notait que le 31 mars 1791, “on traverse le Bassin en canot depuis quatre jours. Le fermier du général Christie a commencé à labourer”. Et le premier novembre 1793, il constate que “la glace est solide sur le bassin. J’ai vu patiner un officier de la garnison”.
Illustration: Canadian Illustrated News, page 409, 27 décembre 1873.